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Apprendre à écrire un système et des outils à s’approprier

Apprendre à écrire, c’est déjà maîtriser le geste fin par lequel on forme les signes de notre langue. Cet apprentissage est préparé dès l’école maternelle, trouve son temps fort en cours préparatoire et s’achève en général après l’adolescence, lorsque chacun trouve son écriture adulte. Cet apprentissage graphique est important, mais n’a plus la place qu’on lui attribuait auparavant. Apprendre à écrire aujourd’hui, c’est s’approprier un outil de communication et d’expression. Avant, c’était, en plus, mettre en place une capacité professionnelle (la calligraphie) dont on avait besoin.

Apprendre à écrire

Mettre en place un système graphique

La maîtrise de la communication et de l’expression écrites passe par celle des codes complexes de l’écrit. Il ne suffit pas d’avoir envie d’écrire pour que le message soit reçu. Encore faut-il que celui qui écrit utilise des codes communs à tous :

  • code syntaxique déterminant l’arrangement des mots entre eux dans la phrase orale ou écrite ;
  • code graphique de marque des unités logiques ou d’intonation (ponctuation, majuscules);
  • celui orthographique, mélange complexe de marques logiques, de traces historiques et de pures conventions;
  • code grammatical qui fixe les catégories de mots utilisés et les rapports qu’ils entretiennent entre eux.

A l’évidence, l’école a pour mission de mettre en place tous ces codes du système graphique pour apprendre à écrire.

Apprendre à écrire dans des situations d’usage

Certes, la justification essentielle d’un apprentissage réside dans l’usage que l’enfant pourra faire des nouvelles capacités acquises. Il s’agit donc pour nous de mettre en place des situations d’usage et de faire vivre l’écrit à l’école comme un moyen de communication, d’expression, de conservation des informations.

Avant tout, pour s’exprimer par écrit, il faut savoir écrire. C’est-à-dire maîtriser l’enchaînement de gestes qui amène à tracer des signes reconnus par les autres. Il va de soi que cet apprentissage sera d’autant plus facile que l’enfant aura plus envie de se servir de l’écrit. On ne peut toutefois se limiter à la mise en place de cette motivation. Il faut aussi organiser un apprentissage et un entrainement neuromusculaire (maîtrise des gestes d’écriture) et perceptif (les formes graphiques).

crm

Tout apprentissage visant à mettre en place une coordination neuro-motrice se fonde sur l’empreinte que l’enseignant aura réussi à créer au niveau du système nerveux. Cette empreinte ne peut exister qu’au-delà d’une certaine intensité d’activité. Il faut donc que l’enfant (crm) trouve assez tôt une quantité importante d’activité graphique. En plus, la façon d’écrire varie d’un individu à l’autre. Un signe graphique ne se limite pas à l’une de ses réalisations. On peut aider des élèves dans ce cas en faisant varier les supports d’écriture, les instruments et la taille des signes.

Enfin, l’école n’a pas comme mission de donner aux enfants des techniques de communication spécifiques pour les faire apprendre à écrire. Mais elle doit se préoccuper de mettre en place des situations dans lesquelles les enfants seront amenés à communiquer grâce à l’écrit. C’est-à-dire à rencontrer celui-ci dans l’une de ses véritables fonctions. Par exemple, les messages courts en situation de jeu, messages d’ordres par l’enseignant ( crm), notes rédigées par la classe à l’intention des parents concernant la vie scolaire, messages aux autres classes…

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