Enfance

EPS apports à la formation morale et sociale de l’enfant

L’éducation physique et sportive (EPS) apporte beaucoup à la formation morale et sociale de l’enfant. Elle est même irremplaçable pour garantir un développement équilibré de l’homme de demain capable de surmonter, seul ou en groupe, les difficultés de la vie.

Percevoir les bienfaits de l’effort

Rien, en effet, ne peut remplacer l’effort de perfectionnement d’un geste ou d’une technique sportive, pour faire percevoir à l’enfant la récompense de son travail par la sensation du progrès accompli. Ces apprentissages sont la source de joie profonde et stimulante. Porteuse de valeurs éthiques, l’activité sportive trouve sa récompense dans son propre accomplissement et s’identifie au comportement moral. Par un entraînement progressif et persévérant, elle nous fournit la possibilité de nous hausser, d’exploiter nos aptitudes personnelles, d’anticiper sur nos capacités futures jusqu’au dépassement.

Comme la vertu, elle demande une énergie constamment vigilante, de l’endurance, de l’audace, pour acquérir une maîtrise de soi et éprouver la joie de triompher des obstacles. Le sens profond de l’éducation physique et sportive (EPS) est bien. En effet, sa valeur d’effort, de lutte contre un élément défini, une distance, un obstacle, une difficulté matérielle, un danger, un adversaire et en définitive par extension, soi-même, mettant ainsi en valeur les capacités du corps et celles de l’âme étroitement associées.

l’éducation physique et sportive à l'école

Apprendre et participer à l’action d’une équipe

Satisfaisant notre goût de l’exploit et des prouesses, l’éducation physique et sportive développe le sens de la coopération et de la solidarité dans l’effort de tous ceux qui, animés de l’esprit d’équipe, poursuivent une tâche commune. Dans les jeux d’équipe les enfants apprennent à collaborer avec les autres. Ils apprennent aussi à occuper la place qui leur est dévolue, en accomplissant le mieux possible la tâche qui leur incombe, et en aidant les autres à tenir leur rôle, sans se substituer à eux. Par un effort sur eux-mêmes, ils apprennent se mesurer aux autres et surmonter les difficultés de la vie. L’EPS nous inspire ce sens de la justice qui suppose l’observation de règles précises qui définissent ses normes. Elle permet, à chacun de nous, d’exprimer son style personnel et son originalité propre.

Apprendre à vaincre sans en tirer une vaine gloire ou à perdre sans sombrer dans le découragement

L’acquisition de ce fair-play tient une place de choix dans l’éducation des enfants. Jouer de l’aiguillon stimulant de la compétition, mais apprendre à vaincre sans en tirer une gloire excessive, accepter la défaite sans amertume et applaudir le vainqueur sans arrière pensée sont les qualités bien précises à acquérir. Par les manifestations de masse auxquelles elle donne lieu, l’éducation physique et sportive permet l’expression des émotions déjà signalées par Aristote à propos de l’art dramatique. Ainsi l’éducation physique et sportive avec tout ce qu’elle implique de générosité, de courage et de dévouement, à l’œuvre commune, constitue une condition absolue de santé morale non moins que de vigueur physique.

Partie intégrante de l’éducation permanente: l’éducation physique et sportive

Prise de conscience, prise de responsabilités pour le mieux-être et la joie de vivre, l’objectif est tout simple, mais d’une portée immense. Elément d’éducation au même titre que l’histoire ou la grammaire, l’éducation physique et sportive est un moyen nécessaire pour donner à tous les enfants et à tous les adultes une éducation indispensable. Mais pour être vraiment efficace, elle doit faire partie intégrante de l’éducation permanente – se poursuivre toute la vie, car il a été scientifiquement établi que le cœur des athlètes qui avaient cessé leur entraînement depuis plus de dix ans, n’était nullement meilleur que celui d’individus du même âge, n’ayant pas pratiqué une activité sportive.

Dans le cadre de l’éducation permanente, l’école n’ayant plus pour fonction de fournir, en un temps limité, un capital de connaissances utilisables pour toute la vie. Ce n’est qu’une première phase d’une éducation qui se continuera très longtemps. Une phase préparatoire pour tous à l’éducation permanente. Ceci grâce à une pédagogie de développement qui part de l’enfant et s’efforce de développer tout ce qu’il porte en lui, tout en tentant de révéler ses aptitudes.

Il faut en finir avec cette idée que l’éducation sportive est réservée aux forts. Il faudrait donner priorité en éducation physique, aux faibles, aux vieillards. Ne pas considérer le sport comme l’apanage des adolescents vigoureux. Tout le monde a besoin d’éducation physique dans le monde d’aujourd’hui.

l’éducation physique et sportive

Le sport, associé de plein droit à l’éducation

Chaque enfant doit acquérir, par son éducation générale, une saine conception de ce que doit être l’éducation physique et sportive, lui permettant de sentir le besoin de pratiquer longtemps, pendant ses loisirs, une activité sportive. Si nous voulons que nos enfants prennent dès le début de leur vie, des habitudes hygiéniques qui en fassent des «sportifs» toute leur vie, c’est au moment où ils sont à l’école. A l’âge physiologique le plus favorable à l’acquisition des habitudes motrices. On doit leur donner une éducation physique en rapport avec leurs possibilités et les nécessités de leur croissance. Que le sport soit associé de plein droit à l’éducation. Qu’il apparaisse comme une activité au même titre que les autres. Qu’il soit considéré enfin non pas comme un luxe mais un besoin tel la santé, la liberté…

Initier au sport dès l’école primaire

En éducation comme en bâtiment, il faut commencer par la base, c’est-à-dire par l’éducation physique et l’éveil. Cette activité fondamentale qui part du jeu, débouche à terme sur le sport au sens le plus général et notamment sur les sports tels qu’ils se pratiquent aujourd’hui. La place du sport dans notre société, ses implications économiques, sociales et culturelles, exigent que l’école initie au sport dès l’étape primaire, qu’elle enseigne le sport au delà.

Il nous appartient de faire entrer réellement le sport dans l’éducation. Autrement dit, de prolonger l’action éducative dans la pratique du sport. Ainsi, notre jeunesse aura acquis la conviction que le sport authentique est un élément de culture.

«Il faut penser le sport dans notre société comme humanisme adapté à chaque individu, à ses possibilités physiques, à sa profession, à son lieu de travail, à ses temps de loisir, à son âge, pour l’aider à trouver son meilleur équilibre physique et psychologique, ce qui implique qu’à l’école, dès le plus jeune âge et à chaque stade des études, il faudrait faire comprendre à l’enfant, au lycéen que le corps n’est pas seulement le support de l’esprit mais que corps et esprit ne font qu’un» Touffaix de l’Académie des Sciences Morales et Politiques.

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