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La première enfance et le début de paternité

Les réactions d’un homme apprenant qu’il va être père pour la première fois sont déterminées par la façon dont il a vécu sa propre enfance et par ses rapports avec ses parents. Ainsi la paternité de la première enfance prend pour chaque homme un sens non seulement différent, mais de plus conscient et inconscient. En d’autres termes, nos propres réactions en face de la paternité sont imprévisibles.

Le subconscient du père

Quand la mère et l’enfant reviennent de l’hôpital la situation est définitivement changée. Auparavant, la femme donnait sans partage son amour et ses soins à son mari. Il la voit maintenant consacrer le plus clair de son temps au nouveau venu. Et tout à coup, il lui semble qu’il n’est plus le mari de sa femme ni le père de son enfant. Sentimentalement, il se trouve reporté dans sa propre enfance. Sa femme lui apparaît comme sa mère et le bébé comme un petit frère ou une petite sœur; sans qu’il s’en rende compte, puisque cela se passe dans son subconscient.

Quoi qu’il en soit, le comportement du père s’en trouve changé. Il tend à considérer son enfant comme son rival et reproche à sa femme de consacrer trop de temps au bébé. Ils en viennent à se disputer pour des choses insignifiantes. La jeune femme stupéfaite se demande ce qui, tout à coup, ne va plus entre eux.
Si donc vous êtes contrarié par l’attention que votre femme accorde à votre bébé. Ou si vous avez du mal à vous y intéresser vraiment, cherchez si sa naissance n’a pas pu réveiller dans votre subconscient les sentiments que vous avez éprouvés, enfant, à la naissance d’un frère ou d’une sœur. Presque toujours ces sentiments sont cachés parce qu’ils sont inadmissibles pour les adultes dont l’amour nous est nécessaire.

enfance

Se mêler à sa vie dès sa première enfance

En fait, beaucoup de pères s’écartent des jeunes enfants parce que; au fond d’eux-mêmes, ils pensent qu’il n’est pas viril de tenir un bébé dans ses bras. Ce qui est faux bien sûr, car en fait, plus un homme est sûr de lui, plus il doit se sentir à l’aise avec un tout petit. Il est normal de se sentir gêné lorsqu’on découvre quelque chose de nouveau. Et bien des pères ne connaissent rien des bébés. Nous sommes tous maladroits quand nous essayons pour la première fois de faire de la bicyclette ou de jouer du piano. Il en est de même pour la première enfance. Nous sommes maladroits au début. Mais nous apprenons très vite avec aisance et sans fatigue.

Evitez l’erreur que commettent trop de pères. N’attendez pas que votre enfant soit grand pour vous mêler à sa vie. Faites le dès sa naissance à sa première enfance. Il est absolument impossible de s’attacher profondément à un enfant avec qui on n’a pas eu de contacts physiques étroits; qu’on n’a jamais tenu dans ses bras; à qui on n’a jamais donné son biberon ni son bain. Se mêler à sa vie signifie alors accomplir une foule de tâches journalières telles que donner le biberon, changer les couches, donner un bain, etc.

Cela ne vous prendra pas beaucoup de temps, surtout au début; du fait que les nouveau-nés dorment presque tout le temps. Mais le peu que vous ferez pour vous occuper du bébé favorisera énormément la formation de rapports affectifs étroits entre lui et vous. Mais n’attendez pas que l’enfant sache parler ou marcher. Commencez tout de suite avec ce tout-petit qui est devant vous. Prenez-le, donnez-lui son biberon, tenez-le, parlez-lui sans crainte, vous ne lui ferez pas de mal !

Les cinq premières années sont décisives

Il est indispensable de commencer le plus tôt possible parce que les cinq premières années de la vie sont les plus importantes. A 6 ans les grands traits de sa personnalité sont formés, ce qui détermine dans une large mesure quel genre d’adolescence il aura. Comment il réussira dans sa vie d’adulte, quel genre de femme il épousera. Et si son mariage sera heureux et durable. Ces cinq premières années sont décisives autant pour le développement affectif que pour le développement intellectuel. A 4 ans un enfant a acquis environ 50 pour cent de son intelligence; qu’il complétera de 30 pour cent supplémentaires à 8 ans et de 20 pour cent à 17 ans.

J’irai encore plus loin en précisant que la première année, celle de la première enfance, est la plus importante de ces cinq années décisives. Comment cela ? Parce que le facteur essentiel dans la formation de la personnalité profonde de l’individu est le concept de soi. Lequel se bâtit presque entièrement dans la première enfance. Pour un enfant, le concept de soi est comme la carte mentale qu’il a de lui-même. Et qui détermine s’il a confiance en lui ou doute de lui, s’il est ouvert ou renfermé, s’il s’affirme ou se retranche craintivement.

Le concept de soi de votre enfant ressemble donc à une paire de lunettes teintées à travers lesquelles il regarde le monde. Le concept de soi de votre enfant est la seule chose vraiment importante qu’il faille comprendre chez lui. Aucun enfant ne vient au monde avec un concept de soi. Il l’apprend de son père et de sa mère et, dans une moindre mesure, de ses frères et sœurs ; mais il commence à l’acquérir dès la naissance, au stade de la première enfance.

la première enfance
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Le stade de la première enfance

Ce stade se prolonge jusqu’à ce que votre enfant sache marcher, ce qui marque le début de la seconde étape. La première enfance correspond en gros à la première année. L’enfant y apprend son attitude fondamentale à l’égard de la vie. Il y forme du point de vue du bébé qu’il est, sa philosophie de la vie, ses sentiments profonds devant le fait de vivre. C’est là qu’il acquiert un sentiment fondamental de confiance et de bonheur, ou au contraire de méfiance et de malheur.

Vous devez aider votre bébé à acquérir un sentiment fondamental de confiance en lui-même et dans le monde qui l’entoure. A ce sujet, l’atmosphère que vous et votre femme créerez autour de lui est déterminante. L’atmosphère qui entoure le bébé aux premiers jours de la vie crée les premières lentilles, façonne la première optique de ces lunettes du concept de soi à travers lesquelles il voit le monde. Si les besoins fondamentaux de votre bébé sont satisfaits alors il acquerra un sentiment de confiance et d’optimisme et pourra développer au maximum ses dons et ses possibilités.

 

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