Psychologie

Le psychologue scolaire et l’état des pratiques

Certes, Le bilan du fonctionnement global du psychologue scolaire est très délicat à établir. Mais il est raisonnable de se demander si les problèmes que connaissent les élèves ont une chance d’être réduits dans certains nombres de cas, compte tenu des modalités de prise en charge de chaque élève.

Difficultés fonctionnelles et relationnelles

Les psychologues scolaires sont depuis longtemps dans une situation ambiguë. En effet, les difficultés fonctionnelles et relationnelles ne sont pas rares entre eux et les maîtres des classes ordinaires qui reconnaissent leur identité particulière. Mais, ils les craignent car ils sont parfois source de déstabilisation, entre psychologues et inspecteurs. Voire entre psychologues et autres membres des réseaux d’aides. Alors que certains penchent pour un règlement de cette question qui, avec l’octroi d’un statut qu’ils revendiquent, les exclurait du réseau. On plaidera ici pour leur maintien dans la sphère Éducation nationale. Ce ne serait que pour que l’institution conserve un certain contrôle sur leur travail. Contrôle très relatif aujourd’hui. Il y aurait beaucoup à redouter de psychologues extérieurs, d’obédiences variées. Et qui, moins encore que les psychologues scolaires actuels, prendraient en compte les exigences spécifiques de l’exercice de la psychologie en milieu scolaire.

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Devoirs du psychologue scolaire

Le psychologue scolaire doit analyser les situations qui lui sont soumises en articulant les approches psychologiques et pédagogiques. Voire sociologiques et quelquefois ethnologiques. Au-delà des éclairages qu’il peut apporter à la compréhension des cas toujours singuliers des enfants. Il doit pouvoir prendre en compte la dimension systémique. Et considérer ce qui se passe, ce qui se crée au niveau d’une classe, voire d’une école. Le problème des enseignants étant de prendre en compte chaque enfant dans le contexte d’un groupe. Et aussi de règles proprement scolaires. Le psychologue scolaire devrait par ailleurs constituer un lien avec les personnes ou services qui prennent en charge les enfants hors de l’école. Et ce pour éviter des examens qui doublent ceux qui ont été faits à l’école. Et pour s’assurer d’un suivi et en articuler la réalisation avec les efforts de l’école.

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Sans doute, il manque un état des lieux rigoureux. Un état des pratiques de la psychologie en milieu scolaire qu’il serait utile de demander à des représentants de l’institution et à des universitaires. C’est quasiment le même cas pour les maîtres chargés des aides pédagogiques spécialisées. Ils travaillent sous trois formes : classes d’adaptation, regroupements d’adaptation et prises en charge individuelles ou en petits groupes. Les classes d’adaptation sont de moins en moins nombreuses, semble-t-il. Là où elles fonctionnent, elles sont souvent de fait assimilées aux cours d’adaptation et génèrent assez fréquemment du retard scolaire. Là où elles existent, il faut leur fixer pour objectif de conduire les élèves dans la classe supérieure avec les meilleures chances de s’y adapter. Ce ne paraît pas une bonne formule en règle générale. Encore moins dans les conditions actuelles de fonctionnement.

Pour conclure

Les regroupements d’adaptation rassemblant de manière temporaire des élèves en difficulté qui continuent à fréquenter la classe ordinaire dans laquelle ils demeurent régulièrement inscrits, paraissent plus pertinents sous condition de collaboration au cas par cas avec le psychologue scolaire.

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