Les psychopédagogues des tâches en perpétuelle évolution
Notre article se propose d’indiquer des listes d’activités que les psychopédagogues peuvent être amenés à réaliser de manière régulière ou occasionnelle. Ces activités sont réparties en neuf grandes rubriques que nous appellerons des tâches telles que définies en sociologie des professions.
Diverses activités des psychopédagogues
En fait, on peut répartir ces activités en :
- Activités d’enseignement
- Supervision des exercices didactiques et des stages de terrain
- Coordination générale des stages
- Coordination de l’équipe de la section
- Coordination d’un groupe-classe (titulariat)
- Supervision de mémoires professionnels et recherches
- Activités d’engagement social
- Prise en charge des formations continues
- Sa propre formation continue
- Divers
Les activités sont rangées de la plus importante à la moins importante. Le pourcentage moyen de temps consacré à chaque tâche également bien ordonné. Il en ressort clairement que les activités d’enseignement constituent le cœur des activités des psychopédagogues. Ils y consacrent en moyenne un bon tiers du temps. L’enseignement se focalise sur la formation méthodologique (didactique) et pédagogique. Ensuite, seulement sur des cours de psychologie. Les activités d’animation de séminaires d’analyse de pratique viennent bien après, au même niveau que les pratiques d’évaluation formative et certificative.
Plusieurs psychopédagogues affirment superviser des stages et des exercices didactiques. Ils consacrent en moyenne environ un quart de leur temps à cette activité. Mais les variations sont fortes entre les sujets. Les tâches de coordination sont également importantes. Elles nécessitent en moyenne 8 % pour la coordination générale des stages, 7 % pour la coordination d’équipe et 3 % pour la gestion des groupes classes, soit au total presque 1/5 du temps. Mais on constatera que tous les sujets ne sont pas concernés. Certains sont des formateurs comme les autres qui n’ont pas de responsabilité particulière. Et pour ceux qui s’engagent dans des tâches de coordination, les variations sont fortes. En ce qui concerne les autres tâches, ce qui est surtout frappant est l’importance de l’investissement dans La supervision des mémoires professionnels ou travaux de fin d’études. Moins nombreux sont les psychopédagogues qui prennent en charge des formations continues.
Une perpétuelle évolution
En effet, on constate une évolution des tâches et activités des psychopédagogues qu’auparavant : une diversité accrue et, probablement, une charge accrue. En tout cas, une évolution de la fonction s’exprime en réponse à un besoin spécifique. Depuis la création des Hautes Ecoles, il y a un net accroissement des activités de coordination et des activités de participation aux organes de gestion. De plus, de nouvelles fonctions sont à prendre en charge, par exemple, la supervision des TFE. C’est clairement affirmé. C’est une augmentation très sensible de la charge globale de travail pour les deux tiers des psychopédagogues.
Mais, on note également la grande diversité des profils de psychopédagogues. Leur degré d’investissement dans certains types de tâches est très variable. Une analyse fine montre que cette diversité entre psychopédagogues apparaît autant dans les sections formant des instituteurs que dans les sections formant des enseignants du secondaire inférieur. En moyenne cependant, de légères différences s’esquissent entre ces deux sections. Les psychopédagogues du primaire consacrent un peu plus de temps que leurs collègues du secondaire à la supervision des stages, des mémoires professionnels et à la prise en charge de formations continues. A l’inverse, ils consacrent moins de temps pour l’enseignement et pour la coordination générale des stages. Mais il s’agit là de tendances, qui ne sont pas significatives.
Pour conclure…
En finale, nous voudrions insister sur un aspect particulier : une grande diversité entre psychopédagogues, mais aussi entre établissements. Dans certains établissements, les dispositifs d‘enseignement et de stage sont restés assez traditionnels. Chaque formateur prend en charge ses heures de cours. Les stages sont organisés en parallèle. La dominante est un métier individuel : chacun dans son coin participe au projet collectif. Dans certains cas, des collaborations diverses s’organisent. Par exemple, pour l’ensemble de l’équipe, des activités pour la préparation, l’exploitation et l’évaluation des exercices didactiques et des stages. Des activités occasionnelles de collaboration entre psychopédagogues et didacticiens centrées sur des projets ponctuels. Ou encore des collaborations entre psychopédagogues qui prennent en charge des groupes parallèles. Et ce ne sont là que quelques cas de figures.
Concernant leur propre formation continue, les psychopédagogues déclarent y consacrer 7 % en moyenne de leur temps professionnel. Une analyse des priorités montre que l’activité nettement prioritaire se constitue par les lectures pour préparer les cours. Ceci signifierait-il que le développement des compétences professionnelles des psychopédagogues passe d’abord par ces lectures individuelles ?