Les troubles de la parole causes et conséquences
Les troubles de la parole sont un des handicaps les plus répandus chez l’enfant. Ils sont parfois liés à des déficiences auditives, mais ce n’est vraiment pas la règle. Les enfants qui se développent normalement ont en général appris, lorsqu’ils atteignent l’âge de 4 ou 5 ans, à utiliser intelligiblement le langage parlé en maniant un vocabulaire étendu et des structures complexes. Même s’il arrive, bien entendu, que certaines substitutions phonétiques enfantines persistent, avant de disparaître spontanément, dans la plupart des cas, avant l’âge de 7 ans. Toutefois, il y a des enfants de 7 ans qui sont plus souvent des garçons que des filles et qui présentent toujours des troubles appréciables de la parole.
Les causes des troubles de la parole
Les groupes les plus importants d’enfants souffrant de troubles de la parole sont les sourds et les malentendants. Et ceux qui souffrent de formes complexes de lésion cérébrale ou de troubles mentaux. Il s’y ajoute certains enfants dont les difficultés proviennent de causes organiques (par exemple, fissure palatale). Un bien plus grand nombre de sujets qui, pour des raisons psychologiques et sociales, ont des difficultés d’articulation et des problèmes affectifs. Ou des retards marqués de développement qui se manifestent par des zézaiements, des lallations, des bégaiements. Et parfois par un mutisme obstiné ou une absence caractérisée de réactions. Les causes sont extrêmement complexes. Du point de vue du traitement, certaines grandes distinctions sont indispensables en fonction des problèmes qui se posent. Chez beaucoup d’enfants sourds, par exemple, la difficulté peut fort bien être purement périphérique. L’enfant, incapable d’entendre les sons, ne peut donc apprendre à parler sans aide. Troubles de la parole
A l’opposé, il y a des enfants dont l’ouïe est tout à fait intacte et dont les troubles du langage semblent provenir de déficiences au niveau des perceptions tactiles et visuelles. Ces enfants ont beaucoup de mal à intégrer les relations temporelles et, en général, à structurer le temps. En fait, les stimuli visuels se caractérisent par la simultanéité. Il y a aussi des enfants chez qui les troubles ou les déficiences du langage parlé semblent être des lacunes relativement simples. Et auxquelles le temps et une certaine aide thérapeutique remédieront. Il y en a d’autres dont le principal problème est d’ordre psychologique et affectif. Ils ont moins besoin de rééducation en orthophonie que d’une aide pour développer leur personnalité. Enfin, il y a ceux dont les difficultés sont dues à la pauvreté de l’environnement culturel où ils ont passé les premières années de leur vie.
Les conséquences liées à ces troubles
Quelles que soient son origine et sa nature, un trouble du langage, surtout s’il est grave, place l’enfant dans une position très difficile. En particulier à l’école. Une étude portant sur 215 enfants de sept ans qui souffraient de troubles de la parole mais entendaient normalement a montré que 34 % de ces enfants ne savaient pas lire (2,8% dans un groupe témoin d’enfants normaux). 32 % étaient faibles ou nuls en calcul (3,5 % dans le groupe témoin). 23 % seulement (64% dans le groupe témoin) tenus pour stables par leurs enseignants. Et 47% considérés comme inadaptés (13% dans le groupe témoin).
Même en éliminant de la comparaison avec les enfants normaux les 82 élèves ayant des difficultés scolaires reconnues. La proportion d’enfants souffrant de troubles qui avaient des difficultés en lecture et en calcul restait supérieure à celle dans le groupe témoin.
D’autres résultats de cette étude semblent également importants du point de vue de l’éducation. Elle fait apparaître une corrélation entre les troubles de la parole et le sexe (2 garçons contre 1 fille sont atteints), la classe sociale et le rang de naissance. Les enfants des travailleurs manuels avaient une plus grande propension aux troubles de la parole. De même que les cadets et les derniers-nés. Les enfants souffrant de troubles de la parole étaient beaucoup plus nombreux que dans le groupe témoin à être nés avant terme. Trois fois plus nombreux à souffrir d’une déficience visuelle. Deux fois plus nombreux à être affligés de strabisme ou d’hétérophonie et trois fois plus nombreux à être maladroits.
L’action curative
La parole est un outil intellectuel essentiel profondément imbriqué à l’ensemble de la vie sociale et affective. C’est pourquoi, bien qu’un trouble de la parole puisse être d’origine purement organique et tenir uniquement à la conformation des organes vocaux. Il prend très vite une signification psychologique pour l’enfant et pour son entourage. En cas de négligence, il devient facilement le point de cristallisation d’un trouble profond de la personnalité. En même temps qu’un handicap scolaire de grande ampleur. Les troubles de la parole, notamment le bégaiement, les défauts de prononciation, le zézaiement. Et certaines formes de mutisme ne peuvent aucunement être toujours considérés comme étant d’origine organique. Mais reflètent un trouble général du développement affectif de l’enfant.
Le dépistage précoce de toute anomalie caractérisée de la parole et un examen physique, neurologique et psychologique approfondi. En s’efforçant de distinguer les causes et les effets sont donc l’un des fondements essentiels d’une action curative efficace. Les troubles décelés en général par les parents et les enseignants, qui sont en contact quotidien avec l’enfant. Ils ont la possibilité de l’observer dans divers contextes. L’examen et les soins donnés ensuite à l’enfant incombent à une équipe composée d’un psychologue. D’un audio-métricien, d’un oto-rhino-laryngologiste, d’un pédiatre, d’un orthophoniste, d’un travailleur social et du maître de l’enfant.
Les centres de diagnostic et de traitement des troubles de la parole. Et les classes spéciales pour les enfants les plus gravement atteints tendent à se multiplier. Malheureusement, lorsque ces centres se situent en dehors du système scolaire ou ne fournissent pas des services psychologiques suffisants. L’orthophonie ou les interventions chirurgicales souvent non complétées par un effort de réadaptation et de rééducation. Visant à rééquilibrer la vie affective de l’enfant et sa personnalité fréquemment immature, perturbée ou en régression.
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