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Quel rôle des apprentissages et quelles conditions pour le réussir

Indéniablement, il est question d’apprendre. Mais chacun donne-t-il le même sens à ce mot ? Pour l’élève, c’est une information que le maître transmet. Mais quand le maître dit par exemple : « Nous allons apprendre à diviser » il ne donne plus une information aux enfants. Cela signifie qu’ils vont devoir se mettre en situation d’apprentissage. On peut donc dégager deux idées : information et apprentissage. Que recouvrent-elles ? Et puis, quel est le vrai rôle des apprentissages ?

La réception de l’information

Elle est adressée à un destinataire mais n’est reçue (comprise) qu’à des degrés divers, inhérents au niveau mental, au besoin et à l’intérêt de ce destinataire. Chacun reçoit tout à sa manière à lui. Souvent passive et inorganisée, l’information s’oppose à la formation et à l’apprentissage. Même si certaines pratiques de classes s’appuient largement sur elle. Que de reproches n’a-t-on pas faits aux cours magistraux de l’école traditionnelle où l’enseignement se réduisait à « apprendre que ». C’est-à-dire, trop souvent, à apprendre sans comprendre ! L’information a néanmoins sa place à l’école mais seulement comme support de l’apprentissage.

rôle des apprentissages

Quel est le rôle des apprentissages ?

Le seul apprentissage qui influence réellement le comportement d’un individu est celui qu’il découvre lui-même et qu’il s’approprie. Pour qu’il y ait apprentissage, il faut que l’élève reçoive un enseignement. Encore faut-il que ce dernier atteigne son but. On peut apprendre sans enseignement. De même qu’on peut suivre un enseignement sans apprendre quoi que ce soit ou peu de chose, quels que soient les moyens mis en œuvre.

Cet enseignement que l’élève reçoit doit préparer à la vie, en créant des situations qui calquent celles de la vie sans se confondre avec elle. A l’école, le droit à l’erreur est (ou devrait être) reconnu, contrairement à ce qui se passe dans la réalité. Ce droit à l’erreur implique une autre approche de la notion d’apprentissage. Il s’agira pour l’instituteur de trouver des occasions d’interpeller l’élève, de déclencher son besoin de savoir, d’ébranler ses certitudes et non de se dire que lire, compter, se taire, écouter, recevoir des connaissances, c’est apprendre. L’enfant n’est pas alors en réelle situation d’apprentissage pour réussir le rôle des apprentissages malgré bien des similitudes.

On propose encore trop souvent des situations où prédominent imitation, répétition, tâtonnement. Si le tâtonnement est déjà une forme plus élaborée de l’activité de l’enfant. Les erreurs s’éliminent petit à petit grâce à la collaboration attentive du maître. Imitation et répétition sont porteuses de trop de passivité. L’enfant se contentant d’un travail de reproduction.

La véritable situation d’apprentissage

La véritable situation d’apprentissage s’appuie sur le constat :

  • que l’enfant détient un mode d’explication qui lui est personnel et qui oriente son action ;
  • que tout acte didactique doit partir de ses représentations ;
  • aussi que les différents niveaux d’apprentissage ne s’emboîtent pas comme des poupées gigognes (identification signification utilisation) ;
  • que seule l’interaction entre information et projet est efficiente. D’où la nécessité, pour l’instituteur, de proposer des situations (situations-problèmes) où l’enfant intègre des données nouvelles à un bagage intellectuel déjà existant. C’est le rôle des apprentissages

Les stratégies d’apprentissage devront donc aboutir à des savoir-faire et à des savoirs qui seront autant de pouvoirs pour des acquisitions ultérieures.

apprentissage automatique

Le climat favorable

L’acquisition des connaissances va de pair avec l’établissement d’un climat favorable dans la classe où l’affectivité ne sera ni absente, ni envahissante. Mesurée, elle permet progrès, intégration, développement de la personnalité. Si l’enseignant est capable de maîtriser ses sentiments, l’enfant tendra à maîtriser les siens. Cette neutralité, qu’il faut s’efforcer d’acquérir, devra sous-entendre de la bienveillance éprouvée pour tous les enfants quels que soient leurs comportements et leurs potentialités. Il ne faut pas perdre de vue que l’école est un carrefour. L’enfant quitte sa famille, milieu le plus souvent protégé, pour se fondre dans une microsociété, milieu plus indifférent qui annonce celle qu’il devra affronter plus tard. Si l’école est le gué entre la famille et la société, l’enseignant doit tout mettre en œuvre pour en faciliter le passage.

Rôle des apprentissages, pour conclure

La nécessaire mise en place d’une pédagogie différenciée implique un changement d’attitude. Le maître n’est plus exclusivement celui qui dispense le savoir depuis son bureau. Il devient aussi celui qui écoute, guide, conseille. Il établit une relation plus authentique centrée sur l’enseigné. Chaque instituteur, par son attitude formatrice, devrait pouvoir s’entendre dire : « Aidez-moi à faire tout seul ».

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