Le dyslexique dysorthographique les symptômes et les signes d’alerte

La maîtrise de l’écrit est un des principaux indicateurs de l’efficience scolaire. Elle relève évidemment d’une habileté lexicale conforme aux progressions des programmes. Mais la maîtrise de l’écrit, c’est également la capacité à reproduire correctement les lettres, à utiliser la syntaxe grammaticale pour exprimer une pensée communicable et donc compréhensible pour tout destinataire. Or, certains élèves présentent des erreurs d’orthographe lexicale inexcusables pour l’enseignant, une impossibilité systématique à recourir aux règles grammaticales élémentaires. Parfois même, une expression écrite incompréhensible car quasiment indéchiffrable. Au fil de leur scolarité, leur état s’aggrave et inévitablement le verdict tombe. L’élève est étiqueté dyslexique dysorthographique.

Le diagnostic oriente vers une rééducation orthophonique et absout l’enseignant de toute responsabilité. Mais dépistés tardivement, les élèves moins chanceux faute de structures adaptées, poursuivront une scolarité de plus en plus difficile. Les pays anglo-saxons et quelques pays francophones (Belgique, Québec) offrent une scolarité spécifique à ces enfants. En France, jusqu’à une date récente, la position généralement admise par les enseignants, présentait ce trouble comme le résultat de méthodes de lecture obsolètes.

Troubles de langue écrite

J. Foucambert écrivait : « La dyslexie est un effet secondaire d’une pédagogie générale de la lecture axée sur la maîtrise de la correspondance phonème-graphème ». Mais, L’Éducation Nationale reconnaît explicitement ces difficultés particulières : « De nombreux enfants souffrent de troubles de la maîtrise du langage oral et/ou du langage écrit. Il est convenu de regrouper ces troubles (…) sous le nom de dyslexie. II s’agit de difficultés durables de l’apprentissage de la lecture obligeant l’élève, pendant de nombreuses années, à un déchiffrage lent, laborieux, patient et vigilant. Ces troubles s’associent naturellement à un certain nombre d’anomalies de l’orthographe et de l’expression écrite en général. Ainsi dyslexie et dysorthographie sont-elles étroitement liées. Le terme de dyslexie recouvre des incapacités relativement légères, qui peuvent être aisément corrigées. Aussi bien que des incapacités très graves qui méritent une prise en compte profonde et durable (…) ».

En fait, la dyslexie est définie comme la difficulté à acquérir la lecture dans les délais habituels. Difficulté caractérisée par des erreurs soit dans l’enchaînement des graphies, soit dans les transcriptions graphiques des phonèmes. Bien que souvent associée, la dysorthographie peut se rencontrer isolément mais à contrario, un dyslexique est toujours un dysorthographique en puissance. Selon F. Estienne, l’enfant dyslexique dysorthographique correspond au profil suivant: « Il s’agit d’écoliers de 6-7 ans et plus, vifs, intelligents, qui présentent un décalage net entre les résultats obtenus en lecture et en orthographe et ceux obtenus dans les autres matières scolaires. Le calcul relativement bien assimilé ».

Les symptômes et les signes d’alerte d’un dyslexique dysorthographique

En ce qui concerne les symptômes, l’enfant dyslexique dysorthographique présente une efficience intellectuelle normale, une absence de déficit sensoriel visuel ou auditif, une absence de perturbation affective préexistante pouvant motiver le refus ou l’échec de l’apprentissage de la lecture, une fréquentation et une initiation scolaires conformes.

Toutefois, des signes d’alerte en lecture peuvent se présenter comme :

Selon les cas, les difficultés pouvant compléter le tableau de l’enfant dyslexique dysorthographique sont : des troubles de la latéralité, des troubles du schéma corporel, des troubles de l’orientation spatio-temporelle, des troubles affectifs et aussi l’anamnèse qui peut révéler un retard de parole ou un retard de langage dans la petite enfance.

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