Univers de participation et de solidarité à l’école

A l’école, il y a bien des modalités de travail motivantes et qui ne demandent ni gros investissements ni spécialisation. Pour répondre aux besoins de valorisation et de reconnaissance, et pour créer un univers de participation et de solidarité, la prise en charge par les élèves eux-mêmes de la qualité de leur environnement dans l’école, voire au-delà, est une voie à décliner de manière multiple.  L’implication dans l’embellissement du milieu de vie incite à son respect. Les réalisations assumées par des classes différentes sont de nature à motiver bien des séquences pédagogiques et peuvent varier d’une année à l’autre, composant des épisodes divers dans une histoire scolaire. Toutes les situations où il y a défi sont propices parce qu’elles donnent à chacun l’envie de se surpasser et constituent des occasions naturelles de travailler en équipe. D’ailleurs, toutes les productions méritent d’être présentées aux familles.

La cohérence pour les élèves doit être double. Ils acquièrent les fondements d’une culture commune en même temps que les bases du travail scolaire. Ils vivent des expériences dans lesquelles ils trouvent l’occasion de laisser des traces d’eux-mêmes. Et ils se construisent alors une histoire scolaire ponctuée de moments mémorables. La trame des jours est à tisser des deux couleurs. Le monde des idées y côtoie donc le monde de la participation et de la solidarité. Cela se déploie en fait tout au long de l’école primaire selon des projets soigneusement pensés dans leur continuité, sans redondance et sans oubli.

Comment faire de l’école un univers de participation et de solidarité ?

S’agissant du fonctionnement collectif réfléchi de l’école, le réglage local correspond, à la fois, à un projet de développement des compétences transversales et à la mise en œuvre du programme d’éducation civique. C’est dans les faits les plus ténus du quotidien et dans des actions diverses, mieux repérables, qu’il se concrétise. Tout ce qui permet à chacun de se sentir concerné, interpellé, par la vie de la collectivité doit être donc favorisé. Solidarité, responsabilité, esprit de participation sont ainsi à développer.

Sont à privilégier :

L’éducation morale et civique

La connaissance du règlement intérieur et sa concrétisation sous forme de règles de vie, réécrites et appropriées par tous, doivent aussi se généraliser. L’association des familles doit être recherchée autant que faire se peut. Et toutes les médiations qui y concourent sont à solliciter. Aides-éducateurs, personnes relais au sein des communautés non francophones dans certains quartiers… On connaît la difficulté qu’ont les écoles à bâtir une réelle éducation civique dans un contexte social complexe où le consensus sur des valeurs communes n’existe pas nécessairement. Et dans l’univers de participation médiatique qui présente une profusion de contre-modèles.

Cet ensemble de réalisations ne produira pas des effets repérables dans les résultats scolaires que saisissent les évaluations traditionnelles. Des indicateurs de fonctionnement de l’école, d’amélioration du climat et des comportements peuvent aisément, cependant, permettre de rendre tangibles les produits de cette indispensable éducation morale et civique.

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